HENOSOPHIA le monde spirituel

Et maintenant, homme de rien, fuis un moment tes occupations, cache-toi un peu de tes pensées tumultueuses. Rejette maintenant tes pesants soucis, et remets à plus tard tes tensions laborieuses. Vaque quelque peu à Dieu, et repose-toi quelque peu en Lui. Entre dans la cellule de ton âme, exclus tout hormis Dieu et ce qui t’aide à le chercher ; porte fermée, cherche-le

De Jundi Shapur à Silicon Valley

L’infléchissement de mes positions envers la science moderne, sensible par exemple dans l’article précédent, pourra sembler à beaucoup un complet reniement, en contradiction avec tout ce que j’ai défendu jusqu’alors, notamment sur le blog :

http://mathesis.blogg.org

Après tout, c’est peut être le cas ! et peut être aussi me trompé-je complètement !

Cela, je le dois à ma pratique scientifique, et à mon étude de la science, dans la perspective qui m’a été ouverte par la philosophie de Léon Brunschvicg et sa notion de « conversion spirituelle » : je dois reconnaître que je ne suis pas certain d’avoir raison, et qu’il est parfaitement possible que je m’engage sur une fausse route menant à la perdition spirituelle totale. De même, un scientifique véritable sera toujours prêt à renoncer à tout ce qu’il croyait juste en fait de théories….mais pas à renoncer à cela  justement : être toujours prêt à « brûler tout ce qu’il a adoré » !

Ainsi par exemple Musil, dans l' »Homme sans qualité », remarque (par le biais de son « héros », qui est mathématicien) que la mathématique est le domaine de la révolution permanente…

Oui,  peut être suis je dans l’erreur : mais je préfère me tromper tout en gardant ma liberté de conscience plutôt que d’avoir raison en suivant les autres !

et sur ce point, comme sur quelques autres, jamais je ne changerai !

j’insiste cependant sur le fait qu’il ne me semble pas être en contradiction avec ce que je disais l’année dernière, et avec notamment mes conceptions sur le sens de l’oeuvre de Brunschvicg; j’ai redonné mon ancien article sur sa rupture avec le judaïsme ‘extérieur » avec l’affaire du haricot :

http://leserpentvert.wordpress.com/2010/02/05/brunschvicg-et-le-haricot/

non pas pour suggérer que Brunschvicg était un « juif assimilé » et vaguement antisémite, car il ne l’était pas, mais pour certifier (Gilson dixit) que les questions religieuses ont toujours été ce qui comptait au plus haut point pour lui, et non pas seulement au fur et à mesure qu’il avançait en âge : « Introduction à la vie de l’esprit » est un ouvrage de jeunesse (datant de 1898 je crois) qui se termine sur un dernier chapitre consacré à la « Vie religieuse », où celle ci est décrite comme ce qui est le plus important dans la vie humaine…si toutefois celle ci doit être réellement humaine.

C’est à mon avis une erreur totale et extrêmement grave que de considérer Brunschvicg comme un « positiviste arrogant », comme cela arrive sous la plume de gens très respectables, comme par exemple l’épouse du regretté Michel Henry quand elle retrace la vie philosophique de son mari, qui vers 1942-43 a écrit une thèse remarquable sur Spinoza où il s’oppose aux conceptions qui régnaient alors, et qui étaient largement influencées par la pensée de  Brunschvicg (même si celui ci était alors à la fin de sa vie, et dans la clandestinité, pour échapper aux nazis).

Brunschvicg est un rationaliste criticiste et spiritualiste, certes, mais pas un positiviste … pour lui la science n’avait de valeur que dans l’optique du progrès spirituel de l’humanité, sinon elle ne valait pas une heure de peine; et c’était aussi d’ailleurs, bien que ce soit moins évident, la position de Descartes, ainsi que celle de Malebranche.

Certes Brunschvicg aurait certainement condamné avec mépris, si toutefois il s’en était soucié, les évolutions de pensée visibles ici même vers une identification de la philosophie chrétienne avec ce qu’il appelait le « christianisme des philosophes »; et avec une virulence encore plus grande toute référence avec des domaines de pensée non philosophiques, comme l’anthroposophie ou la théosophie.

Mais être fidèle à Brunschvicg, ou à tout autre, est ce rester comme un mouton bêlant dans la voie tracée, à répéter comme un perroquet ses formules favorites?

Que la science actuelle file un très mauvais coton, il n’y a pas que moi qui le dise..

Lee Smolin, dans « Rien ne va plus en physique », brosse un tableau très sombre du monde de la recherche en physique théorique aux USA, qu’il connaît bien, un monde de rivalités et de « coups tordus », obsédé par l’argent et la réussite professionnelle individuelle, beaucoup plus que par le « Dieu des philosophes et des savants »; et je ne pense pas que les chercheurs européens ou asiatiques soient plus recommandables…

Alexandre Grothendieck, certainement le plus grand mathématicien de tous les temps, vit toujours, à 82 ans, dans une complète solitude et un « retrait du monde » : on sait qu’il a quitté de manière fracassante  le monde de la recherche scientifique en 1970, parce qu’il ne pouvait supporter les implications et les financements militaires de celle ci..

certes il n’a pas pu renoncer entièrement aux mathématiques, élaborant dans les années 80-90 des travaux majeurs, notamment sur les « dérivateurs »:

http://people.math.jussieu.fr/~maltsin/groth/Derivateurs.html

et aussi pour se voir refuser en 1984 un poste au CNRS (ce qui en dit long sur le délabrement de cette institution, mais il est vrai que le document-projet qu’il a rédigé à l’occasion de cette candidature vaut tous les grands livres mathématiques du monde) !!

Tout récemment, il a envoyé une lettre à ses collègues pour interdire toute publication de son oeuvre, et notamment du célèbre séminaire de géométrie algébrique SGA, que ce soit sur papier ou sur le web:

http://www.math.polytechnique.fr/~laszlo/sga4.html

http://sbseminar.wordpress.com/2010/02/09/grothendiecks-letter/

On peut cependant encore accéder aux « scans » de cette oeuvre admirable (aucun rapport avec les scanners corporels qui entrent en vigueur à Roissy aujourd’hui et permettront à des fonctionnaires assermentés d ‘inspecter, du regard tout au moins, les dessous affriolants des jolies musulmanes en burqa) :

http://www.msri.org/publications/books/sga

J’ai déjà fait allusion aux affirmations de l’anthroposophie à propos de la science moderne (née aux 16ème-17 ème siècle) :

http://leserpentvert.wordpress.com/2010/01/07/limite-de-la-science/

Il me semble que les thèses de Steiner sur ce sujet, résumées dans son cycle de conférences sur l’apparition des sciences naturelles, sont extrêmement intéressantes, et réclament tout au moins un examen attentif et non prévenu :

http://www.rsarchive.org/Science/

« De Jundi shapur à Silicon Valley » est un livre de Francis Paul Emberson qui révèle les arrière-plans de l’informatique moderne et ce ce que l’on appelle « cognitive science », qui n’est rien d’autre qu’une tentative de mécaniser la pensée et la conscience humaines :

http://www.neotrouve.com/?p=405

http://8esphere.blogspot.com/2007/09/future-of-black-technologies.html

http://8esphere.blogspot.com/2007/09/ahriman-de-latlantide-au-rgne-du-dmon.html

http://signes.coza.net/forum/index.php?topic=118.0

http://www.bibliotecapleyades.net/biblianazar/ahriman.htm#Contents

2 réponses à “De Jundi Shapur à Silicon Valley

  1. clovis simard octobre 18, 2010 à 11:07

    Bonjour,

    Description : Mon Blog, présente le développement mathématique de la conscience c’est-à-dire la présentation de la théorie du Fermaton.La liste des questions mathématiques les plus importantes pour le siècle à venir, le No-18 sur la liste de Smale est; Quelles sont les limites de l’intelligence tant qu’humaine et artificielle.

    Cordialement

    Clovis Simard

  2. clovis simard octobre 18, 2010 à 11:08

    Bonjour,

    Description : Mon Blog, présente le développement mathématique de la conscience c’est-à-dire la présentation de la théorie du Fermaton.La liste des questions mathématiques les plus importantes pour le siècle à venir, le No-18 sur la liste de Smale est; Quelles sont les limites de l’intelligence tant qu’humaine et artificielle.

    Clovis Simard

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